mercredi 14 mars 2018

Déménagement du site vers Wordpress

Bonjour, j'avais envie de changer d'interface alors me voilà désormais sur wordpress à l'adresse suivante :

https://pour2grainesetdesbijoux.wordpress.com

Si ça vous dit de continuer à me suivre...

J'ai l'impression que c'est une plateforme de blogs plus interactive et conviviale.

Il me semble que l'on peut aussi s'abonner pour avoir connaissance facilement des nouveaux articles.

Pour le moment, je n'ai pas encore remis toute ma présentation( les liens des autres blogueuses, le nuage de mots clefs) mais ça ne saurait tarder. A bientôt.

A très bientôt.

mercredi 7 mars 2018

Endométriose , 1 sur 10

Mars, mois de lutte contre l'endométriose, sensibilisation du grand public à notre maladie.

Je suis assez effarée de constater que l'endométriose touche autant de jeunes filles et femmes. Dans mon entourage je connais 7 femmes ayant eu la malchance d'être affectées par cette maladie et elles ne sont pas de ma famille.
Aujourd'hui (je pense qu'il s'agit des chiffres français), l'ENDOMETRIOSE touche 1 femme sur 10. On ne peut pas rester indifférent face à un tel score.
Le week-end du 23/24 mars a lieu à Paris la 5ième édition de l'Endomarch, marche mondiale contre l'endométriose. Impossible pour moi d'y aller, c'est un week-end où j'ai à gérer seule le petit chaton mais je compte bien me mobiliser.

Sur FB, pour les filles de ma région a lieu une campagne de photos avec noté "1 sur 10". J'y ai participé visage découvert (pour le blog, snapchat m'a permis de me cacher par de superbes lunettes de soleil) et j'ai fait tourner mon post en mode "public". 22 partages effectifs, c'est un début. 


L'endométriose dixit ma gynéco est "une maladie sournoise, qui peut rester stable longtemps et tout d'un coup progresser très vite". 
En 2008, première opération de l'endométriose pour moi et à la clef un ovaire en moins. 
En 2017, mon échographie réalisée afin de vérifier les conditions d’accueil d'un futur embryon, révélait une possible atteinte digestive avec infiltration de la première membrane du tube digestif voir de la paroi rectale. Cela était noté noir sur blanc sur le compte rendu mais, trop occupée à faire face à la découverte d'une boule au sein (qui n'est pas inquiétante mais reste sous surveillance) et d'un petit souci au cœur (gênant mais sans gravité), je n'y avais pas prêté attention.
Début février 2018, suite à notre 10 ième échec de transfert d'embryon, le 4ième issu de la FIV avec don d'ovocyte, de colère "contenue", je suis allée consulter un ponte de l'endométriose. Il m'a fait prendre conscience que l'endométriose avait sûrement progressé et qu'il fallait envisager une intervention au niveau digestif. "Petite douche froide" car à la base je le consultais pour tenter d'augmenter par un moyen quelconque, les chances de nidation de notre dernier embryon congelé. Je ne le consultais pas pour autre chose.
Finalement, après passage par la case IRM pelvienne, les résultats sont moins pires que prévus. Il n'y a pas d'atteinte digestive mais un gros kyste au niveau de l'ovaire et un nodule important derrière l'utérus (au niveau du torus et du cul de sac de douglas si ça vous parle). Actif, il infiltre la base des ligaments utéro sacrés et ensuite créé des adhérences de tout le côté gauche. Utérus, ovaire, trompe et péritoine sont bien collés entre eux. Les deux masses font chacune la taille d'un citron jaune mais ne me font pas mal. Mon endométriose semble finalement rester assez stable depuis 2011. Je revois le chirurgien début avril pour savoir les suites à donner. Le radiologue n'a pas affirmé qu'il n'y aurait pas d'opération mais que si c'était le cas, elle serait moins lourde que celle imaginée. Pour moi c'est un réel soulagement.

Je le sais, j'ai jusqu'à présent de la chance avec cette maladie. Elle m'a enlevé ma fertilité mais pour le moment elle me laisse ma santé. Ce n'est pas le cas de toutes les filles alors il faut nous faire entendre. Les lésions d'endométriose attaquent le système génital puis dans des cas pas si rares, la partie digestive, la vessie. Elle provoque des douleurs qui plient en 4, empêchent certains jours d'aller travailler, de sortir de chez soi. Bouillotte, prise d'antalgiques de plus en plus forts, passage aux urgences, sont le quotidien des femmes atteintes d'endométriose. Parfois, heureusement là c'est rare, la maladie se transporte jusqu'au diaphragme, on parle d'endométriose pulmonaire. 
Les dégâts internes peuvent être énormes. C'est un handicap invisible mais selon la gravité des atteintes, leurs localisations et leur récurrence, la maladie donne lieu à des demandes de prise en charge auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) en vue d'une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé ou de la sécurité sociale au titre d'une ALD (Affection Longue Durée).
Pour le moment, on ne sait pas les origines de l'endométriose, certains facteurs sont juste énoncés. Je n'en remplis aucun à part peut être la proximité avec des perturbateurs endocriniens voir des pesticides puisque mon département de naissance est un haut lieu de viticulture non bio. 
Pour le moment, on ne sait pas non plus soigner cette maladie. Quand elle prend de l'ampleur, on intervient par la prise de pilules en continue, des piqûres de ménopause artificielle et aussi des chirurgies essayant d'être le plus conservatrice possibles. Les résultats ne sont pas magiques, ça peut revenir plus ou moins rapidement et la convalescence n'est pas de tout repos.
Il y a des réussites, des bonheurs, des naissances pour certaines mais aussi des ventre vides, des utérus retirés et d'importantes souffrances pour d'autres. 

Le mois de mars est celui de la lutte contre l'endométriose. La campagne nationale est lancée. Faites tourner mon billet pour continuer à faire sortir cette maladie de l'ombre. Pour nous, pour les générations de femmes et filles à venir, il faut que la recherche avance.

lundi 5 février 2018

Débat sur les lois de bioéthiques et de la PMA avec donneur

Je viens d'avoir le transfert de notre dixième embryon. Je dis "notre" mais il est issu d'un don d'ovocyte. Pour moi c'est clairement notre embryon car il évolue (j'espère encore) en moi. Nous avons bénéficié d'un don d'ovocytes ce que j'associe à un don de gamète, une don de cellule. En plein débat sur la bioéthique la médiatisation d'enfants issus de dons d'ovocytes ou de sperme à la recherche de leurs origines (origines génétiques ?) m'a troublée, m'a gênée et m'a fatiguée. 
Pour moi il est très clair que si cet embryon veut bien d'accrocher, si cet enfant je le porte, j'en serai la mère biologique à part entière et sa maman.

On a fait notre demande de don avec les lois actuelles. Nous avons eu quatre entretiens avec le psychologue du CHU. Comme il nous l'a dit nous pourrions expliquer notre genèse commune à notre bébé avec les mots suivants : " Une dame est venue à l’hôpital pour donner des graines qu'on a mélangées à celles de papa et après elle est partie. On les a mises dans le ventre de maman et elles ont grandi pour faire un joli bébé et ce bébé c'est toi". 

Un don ce n'est pas un contre don. Un don c'est sans rien attendre en retour. Un don c'est anonyme et  c'est gratuit en France. Un don d'ovocyte ou de sperme c'est l'envie d'aider un couple à avoir un enfant. Un don c'est tout de même un cadeau qu'on nous offre. Les dons du sang, les dons de moelle, les dons de cordon ombilical, les dons d'organe sauvent des vies. Les dons de gamètes permettent de la créer.


Lorsqu'on accède à une FIV avec don en France, en plus des protocoles des CHU, ils y a aussi des démarches légales notamment un passage devant le juge aux affaires familiales.  Elles visent à ce que "le tiers donneur" n'ait aucun lien avec l'enfant qui pourrait naître. Ça nous protège à tous. Pour moi la personne donneuse n'a rien à faire dans notre vie et n'attend rien de nous. 
Cet homme médiatisé, Arthur, issu d'une FIV avec don de sperme, a eu apparemment accès à l'identité de son donneur via des tests effectués aux USA . Par regroupement ensuite il indique avoir retrouvé celui-ci qui au téléphone aurait répondu : "Je suis content de te parler". Apparemment ils  auraient prévu de se rencontrer mais pour se dire quoi? Je suis assez dubitative. Lorsqu'on fait un don, on n'a pas de désir d'enfant associé alors pourquoi aller chercher des réponses d'ordre personnel chez cet inconnu(e) ?

Expliquer le processus du don et ne rien cacher à son enfant dès son bas âge est indispensable mais pour nous il n'y aura pas plus. On ne va pas créer un lien même imaginaire avec la donneuse, juste dire qu'elle a fait un geste pour nous. 

Nous aussi on s'est questionné sur le don de sperme mais en aucun cas j'ai envie que quelqu'un sonne à notre porte dans des dizaines d'années en disant, "je suis ton fils ou ta fille" car non ce ne sera pas le cas.

C'est peut être en faisant le constat du manque de donneurs et donneuses que certains couples receveurs accepteraient que la loi change ? Au CHU d'ici, le temps d'attente pour un don d'ovocyte n'a pas changé, c'est un délai de 2 ans. La loi a aussi élargi les conditions de don pour les femmes en l'ouvrant aux femmes sans enfant. Alors vous en pensez quoi?

mardi 23 janvier 2018

Comment ne pas être insensible ... y a t'il de bonnes réponses face à l'endométriose

Ces dernières semaines j'ai été émue de lire que la chroniqueuse Enora Malagré, quasi le même âge et la même taille que moi (là s'arrêtent les comparaisons) décidait de se faire retirer son utérus afin de tenter d'être soulagée de ses douleurs d'endométriose. Abonnée et adhérente des associations BAMP et Endofrance, j'ai été touchée par cette décision alors j'ai pris mon clavier pour lui demander si elle avait étudié d'autres solutions.

Je ne lui ai pas écrit "en tant que femme" pour lui dire qu'il y avait toujours un espoir d'être enceinte (comme point commun nous avons toutes deux fait aussi le deuil de l'enfant porté au creux de notre ventre). J'ai voulu la prévenir au cas où elle ne le sache pas (ce qui m'étonnerait), que l'hystérectomie n'était pas forcément la solution pour anéantir notre maladie.

Face à l'endometriose et qui plus est à face à l'adenomyose (endometriose interne à l'utérus), faire le choix (est ce le bon mot ?) de se faire enlever l'utérus voir les ovaires, ce n'est plus seulement mettre fin au désir d'enfant, c'est avant tout espérer la fin des douleurs lancinantes.

Il n'y a pas une réponse et une thérapeutique face à l'endométriose mais j'ai écouté plusieurs témoignages de femmes non soulagées après un tel geste chirurgical car mal conseillées. Souvent l'une des raisons était la présence de foyers d'endométriose a proximité de nerfs ou à l'extérieur de l'utérus. De ce fait traiter une partie du problème ne pouvait pas solutionner la totalité des lésions. Mais d'autre fois cela soulage vraiment après une période plus ou moins difficile de convalescence post opératoire. Ce geste en tous les cas m'interroge...

J'ai envie de dire aux femmes touchées de prendre le temps de se documenter auprès des associations, d'avoir plusieurs avis de spécialistes, centres experts. On peut être très mal guidé chez notre gynécologue de famille ou par le centre hospitalier du coin.

Une pensée à celles qui passent ce pas parce que le reste n'a jamais fonctionné. Je vous souhaite de trouver en 2018 du répit face à cette maladie.

Et en lien, l'interview d'Enora Malagré chez Europe 1 : "L'Hystérectomie n'est pas toujours un remède face à l'endométriose" : 


mardi 5 décembre 2017

Pas encore de "Cerise sur le gâteau"

Nous avons tenté la "Cerise sur le gâteau" en transférant un de nos embryons congelés issus de la FIV avec don d'ovocyte dont nous avons bénéficié en France. Notre embryon baptisé "Cerise" s'est bien réveillé, dans le même état que deux ans avant son hibernation. Cette petite "Cerise" je l'ai symboliquement visualisée lors de mes cours de yoga, je l'ai symboliquement arrosée pour qu'elle prenne racine lors de mes douches mais le test de grossesse a révélé qu'elle ne s'était pas installée sur le gâteau. Aucune accroche, c'est un 9 ième échec, un 9ième embryon qui ne trouve pas son terrain de jeux en moi.

Ni une ni deux, on est reparti dans une nouvelle tentative car le Man' a psychologiquement une date limite avec son horloge biologique.J'ai réfléchi sur un week-end et me voilà à la deuxième semaine de préparation de mon endomètre avec le protocole Matricelab prévu en cas de sur activité immunitaire. J'ingurgite de la cortisone, de l'acide folique et des anti-oxydants pour le moment. Les règles sont revenues après deux ans sous pilule en continu. Ça m'a rappelé comme ce n'était pas agréable. J'étais tenté de me dire on transfère nos deux embryons restants comme ça je suis ce protocole lourd une fois pour toute et si échec je subis un autre cycle de règles mais non, les jumeaux ne sont pas prévus (sait-on jamais mais vraiment jamais au regard de mon parcours) donc ce sera un par un.

C'est nettement plus facile de relativiser quant on a un enfant, c'est indéniable. On a trouvé un joli rythme de vie à 3 mais l'envie d'un deuxième enfant est là. Sur cette question, si le contexte de l'adoption était différent nous aurions tenter un deuxième agrément mais ce n'est pas le cas. Le contexte que je comprends et qui nous a permis de devenir parents c'est de réserver l'adoption de bébés pupilles de l'état à des couples sans enfant. De ce fait pour un deuxième agrément, les enfants du département confiés en vue de leur adoption sont dits à besoins spécifiques (grands, fratrie, porteurs d'un fort handicap physique ou psychologique, ou des bébés nés sous X très prématurément donc avec de possibles séquelles qui se clarifieront au fil du temps).Au niveau international les démarches peuvent être longues et sans fin parfois et ce combat de la parentalité adoptive nous l'avons déjà mené. Nous ne souhaitons pas en engager un autre.

Nous ne souhaitons pas non plus solliciter une nouvelle FIV avec don d'ovocyte en France. Si le transfert de 11 embryons ne donne rien, il faut se rendre à l'évidence sur cette impossibilité pour moi d'être enceinte. En 5 ans de PMA, nous avons tenté de changer différents paramètres : le lieu d'accueil  de l'embryon (l’utérus) avec une mise en repos de l'endométriose et le traitement Matricelab ainsi que la qualité des embryons avec de beaux J2 issus d'une FIV avec don d'ovocyte. D'ici quelques temps et si les échecs se poursuivent en 2018, nous laisserons aussi notre tour au CECOS car plein de couples attendent un don de gamètes.

Pour faire suite à mon précédent article, je fais cette nouvelle tentative assez légère et avec une bienveillance retrouvée de ma hiérarchie. J'ai pas abordé le sujet mais c'est elle qui l'a fait. Elle s'est renseignée sur le texte de loi. Pour les examens médicaux en lien avec la procédure de PMA on va me faire bénéficier de l'autorisation d'absence le temps du rendez-vous. Puis s'il y a besoin d'un peu plus de temps, je pourrais utiliser mes récupérations d'heures de travail. Face à cette discussion apaisée, j'ai donc lâché que j'avais fait une tentative qui s'était terminée par un échec en gérant le rendez-vous de contrôle sur le temps de mes dernières vacances. Elle devait s'en douter car sans expliquer le motif le jour du transfert j'avais été en arrêt de travail pour la journée.

En résumé, concernant mon état d'esprit, je reste sur ces cituations qui me font du bien et permettent de relativiser en reprenant l'essentiel : "Carpe Diem" et "Plus tard, il sera trop tard, notre vie c'est maintenant".

mercredi 25 octobre 2017

Autorisation d'absence au travail et PMA, ici c'est pas gagné

Vous les connaissez ces textes de loi, cette nouvelle circulaire défendue et obtenue par des associations qui militent pour le droit des femmes et des hommes passant par la PMA (depuis 2016 )?
Il s'agit du droit à s'absenter pour les actes médicaux en lien avec la PMA sans décompte, décote de ses heures de travail, sans demande de récupération de la part de sa hiérarchie et aussi sans nécessité d'être considérée en arrêt de travail. 

Mes tentatives de FIV ont toutes eux lieu avant la parution de ce texte et j'ai toujours eu des responsables conciliants pour trouver des réponses organisationnelles à mes absences lors des échographies, prises de sang de contrôle, ponction et post ponction de FIV. J'apportais une attestation de présence à l'hôpital considérée comme arrêt de travail pour la demie journée et je prévenais des examens à venir, histoire de faire annuler mes rendez-vous professionnels 48 heures avant. Sur les semaines de protocoles, mes rendez-vous étaient en après midi et non le matin pour limiter les changements. Enfin, "le jour d'après", celui d'après le test de grossesse négatif, celui des avalanches de larmes, prendre un jour de congés au dernier moment, était toujours accepté. La première fois, cela m'a même gentiment été proposé.

Mais les choses changent ... De notre côté, dans notre imaginaire, avoir un enfant était un aboutissement de notre projet de parentalité, que ce soit par adoption ou lors d'une FIV, peu importe, c'était le désir d'enfant le plus grand. Aujourd'hui nous sommes heureux, comblés avec notre petit chaton. L'envie d'un deuxième enfant est là, après tout on n'a qu'une vie alors au regard de la complexité d'engager une deuxième demande d'agrément, nous avons décidé de réveiller nos embryons vitrifiés au CHU.

J'ai annoncé cela à ma nouvelle chef au moment de ma reprise à temps partiel et j'ai été "mal perçue". D'accord on peut se dire que pour une reprise j'aurais pu attendre mais je voulais la prévenir pour organiser de petites absences à venir. Elle pensait que je pouvais m'organiser durant mes vacances ou mes jours de temps partiel.

Elle m'a demandé de lui indiquer quand commencerait le protocole. J'ai fait de mon mieux jusqu'à présent pour me faire petite et ne pas gêner l'organisation du service, tenir mes rendez-vous.  Je lui ai fait passer le texte de loi pour qu'elle se rapproche de notre DRH . Par hasard, les contrôles PMA se sont déroulés sur des journées de congés ou mon mercredi, jour off mais voilà, il va bien falloir que je sache comment avoir des réponses car du côté hiérarchique c'est le calme plat. En fait j'avais des examens à passer (une biopsie du sein suite à une boule découverte) avant d'avoir le feu vert pour la PMA mais ma tentative, elle a commencé.

Le texte dit que les temps d'examens ne sont pas décomptés de celui de travail mais ici nous badgeons et je vais être "en anomalie". Alors peut être que je pourrais faire une déclaration manuelle mais sur quelle base déclarer l'heure de début de ma journée de travail? Je déclare arriver à quelle heure, 9h par exemple? Les absences dites exceptionnelle sont codifiées en quotas d'heures ou de jours dans notre règlement intérieur mais pour la PMA, je le sens venir "gros comme une maison" , ma DRH ne va pas m'apporter de réponse précise. Faut-il alors que je sois force de proposition?

Perdue à gérer des questions administratives, je vous lance une bouteille à la mer pour recueillir vos témoignages. Ce matin en avalant juste mes petits cachets ronds mais qui pourraient permettre la nidation d'un petit embryon, je me suis dit qu'il fallait sacrément d'énergie pour être une femme, un couple infertile et gérer une tentative de PMA. Et là c'est juste un transfert d'embryon congelé! 

mercredi 27 septembre 2017

Sa Bai Jia Bei cousue et qui a accompagné ses premiers mois

La Bai Jia Bei, c'est la création de la couverture unique dédiée à notre petit. Je l'ai résumée dans cette rubrique .

Le projet de rassembler des coupons de tout horizon a égrainé notre attente vers notre fils. Cent proches ou personnes, sensibilisés à notre histoire, émus de la suivre, nous ont envoyé un morceau de leurs espoirs, de leur attente à travers un coupon de tissus. Il ont choisi ce symbole pour nous dire le plus souvent ce que l'on peut résumer par cette phrase : "On vous entoure, on est là, restez patients, votre bébé va arriver".

J'ai donc envie de dire un Grand Merci car ces petites cartes reçues très régulièrement depuis 2013 ont été très importantes pour moi. Comme le jeu des 12 mois organisé lors des mariages, elles ont apporté de façon inopinée, sourires et/ou larmes tant les message étaient touchants.

Les associations de coupons ont demandé des heures de réflexion et c'est ensuite notre amie Marie qui a faufilé chaque fils, cousu ce lien unique entre les pièces de tissus, pour mettre en scène cette création.




Nous l'avons utilisée à l'arrivée du petit chaton, durant les mois d'hiver. Depuis qu'il se déplace, les objets au sol sont vite devenus obsolètes. La Bai Jia Bei a pour nous une place particulière. Elle a été imaginée de la taille d'un dessus de lit enfant ce qui va lui assurer une autre utilisation dans les mois à venir.

A l'aide de support (doudou ou album photo offert à la pouponnière et à la maternité) , je parle régulièrement de son début de vie à notre petit chaton. Dans quelques mois je lui conterais la genèse de sa petite couverture et beaucoup plus tard il aura accès aux mots qui lui ont été écrits alors que personne n'avait encore fait sa connaissance.

mercredi 9 août 2017

Nos premiers mois tous les 3, l'attachement avec notre bébé

Je me demande ce qui peut aider les futurs parents adoptants alors si vous me lisez, dites-moi ce qui faciliterait votre cheminement, accompagnerait votre attente, ce sera peut-être plus interactif.


J'avais l'impression durant ces premiers mois que nous vivions une sorte de "Lune de Miel" mais ce monde de la petite enfance et de la parentalité dans lequel nous sommes plongés est encore tout aussi doux aujourd'hui. Hier j'ai relu mon témoignage sur le blog "Parlons adoption" alors voici quelques morceaux choisis sur le début de la vie à 3 : 

Après plus d'une semaine entre chez nous et la pouponnière, nous étions finalement très fatigués en retrouvant notre maison. Au premier week-end j'ai senti deux après-midi d'épuisement. Je pense que les vannes de l'émotion ce sont ouvertes à ce moment.

Sur la gestion du quotidien, au départ, on s'est demandé comment on allait réussir à organiser nos journées avec ce tout nouveau bébé. Nous étions des parents en apprentissage (pas des super parents, ce n'est pas nécessaire) et tout geste prenait du temps. Se laver avant 14h, arriver à cuisiner pour le midi,  cela nous a été impossible sur la première semaine. Dégager du temps libre m'a semblé un effort considérable ! Les courses aux drives, les achats de surgelés et les gratins de pâtes ont été nos alliés pour les repas. L'organisation réglée et ensuite celle que je qualifierais de "Croisière" a pris 4/5 mois ! Aujourd'hui j'arrive même à sortir de chez moi une heure après son réveil ! 

Sur le plan de l'attachement et de la création du lien, les services de l'adoption avaient insisté lors des rendez-vous post agrément, sur la nécessité et l'importance de se créer une bulle à l'arrivée de notre enfant en restant une semaine voir 10 jours que tous les 3. On pouvait quand même sortir de chez soi pour les balades mais les visites devaient être très limitées. Notre petit garçon a toujours été sociable, souriant et finalement nos proches nous ont vus assez rapidement. J'étais à l'affût des réactions et expressions pour limiter éventuellement les temps de visite mais cela n'a pas été nécessaire. Tout le monde avait été prévenu que, tout comme nous au début, il ne fallait pas trop le toucher. Notre bébé est donc resté dans nos bras ou dans son transat quand nos amis se sont présentés à la maison pour le rencontrer. 

Il nous avait été aussi précisé de nous occuper de tous les soins : changes, biberons, et du portage pour créer à travers les échanges, le toucher, les sens, une relation privilégiée et unique, celle des parents à leur enfant. Nous avons bien respecté cela et honnêtement le confier à d'autres, c'était le début des petites séparations avec lui donc je n'étais pas pressée. Concernant ces premières fois, ma maman et ma belle-sœur ont porté le petit chaton au bout de 2/3 visites, c'était environ 3 semaines après son arrivée. Pour le biberon, on a attendu 1 mois et demi et c'est sa marraine qui lui a donné. 

Nous avons remarqué en regardant à posteriori des photos que le petit chaton que l'on trouvait déjà en relation, s'était ouvert encore plus au fil des semaines. Il a toujours été un bébé apaisé, facile, faisant ses nuits mais ce n’est qu'après deux mois qu'il s'est par exemple posé sur notre épaule quand il était fatigué. Les services de l'ASE ont vraiment pointé l'importance de ces étapes, de cette progression pour permettre aux bébés arrivés par adoption de trouver leurs repères. Nous avons réagi en fonction de son comportement, nous nous sommes adaptés et je crois que c'est ce qui est à garder en tête. 

L'attachement a été un coup de foudre pour mon mari et une évidence pour moi au retour à la maison. J'ai beaucoup visionné l'émission "la maison des maternelles" durant mon congé parental. Un jour le sujet devait être "Quand devient-on maman/parents ?" L'accent avait été mis sur l'importance du peau à peau avec un nouveau-né, voir l'allaitement afin de générer une hormone de l'attachement et du plaisir, l'ocytocine. Je peux vous dire que loin de cette chimie, maman par adoption, je ressens que le petit chaton est à 100 % mon fils. Je ne perçois aucun manque quand il dit "ma maman", qu'il me tend les bras, qu'il me regarde avant d'essayer d'aller vers les autres pour vérifier que je suis là et qu'il peut découvrir un nouvel environnement. La parentalité adoptive est une énorme chance dont nous profitons chaque jour. Selon moi, les liens du cœur et de l'amour sont plus forts que le reste. Notre petit garçon s'il avait fallu attendre encore des mois pour le rencontrer, je n'aurais pas hésité (mais je ne l'aurais pas su non plus).

vendredi 28 juillet 2017

Je crois être addict à la création d'attrapes chouettes (modèle déposé)

Hier après midi, j'ai préféré rechercher des idées pour de nouveaux modèles d'attrapes chouettes en délaissant une de mes tâches prioritaires du moment, débarrasser mon lave vaisselle. Je précise pour éviter de passer pour une maman indigne, que le petit chaton faisait lui une sieste. Je me suis alors dit que j'avais peut être une addiction à la création de bijoux car je suis toujours à la recherche de nouveaux fournisseurs pour mes apprêts, à de nouvelles associations de perles ou de pampilles.

J'ai donc envie de vous présenter mes 13 dernières compositions personnalisées en fonction des demandes. Ma collection d'Attrapes Chouettes s'étoffe avec deux types d'anneaux centraux et de nouvelles plumes en métal, le tout acheté à quelques mètres de la maison mais aussi dans toute l'Europe. 

J'ai ajouté dans certains modèles une de mes dernières trouvailles, une perle en argent effet diamanté pour une touche "So chic". J'use et j'abuse toujours de ma petite touche de nacre blanche qui illumine souvent les modèles. Quant aux boutons en liberty, ils apportent une petite touche estivale en cette saison.




dimanche 2 juillet 2017

Parure de mariée en argent martelé pour Caroline

Mon amie Caroline nous a conviés à son mariage religieux cet été. L'année dernière j'avais créé ses bijoux pour son mariage civil http://pour2grainesetdesbijoux.blogspot.fr/2016/05/parure-de-mariee-fleur-de-feuilles.html. C'était un grand moment d'émotion d'autant qu'elle m'a de nouveau choisie pour créer sa parure de bijoux de mariée.

Nous sommes parties de son envie d'utiliser dans son collier et ses boucles d'oreille, des gouttes pendantes qu'elle possédait déjà. Partir d'elles pour trouver ses bijoux à Elle. 
La matière noble utilisée est l'argent qui se décline notamment (pour les ronds et les perles) sur un aspect martelé effet diamanté. J'ai associé des swaroskis rondes et blanches pour faire écho à sa légère robe toute en dentelle. Je recherchais dans la pointe du collier le rappel du visuel des boucles d'oreille. Il y avait aussi un bracelet reprenant les mêmes éléments. 
J'ai eu une semi carte blanche pour la réalisation et j'ai attendu avec confiance l'intuition.

Photographe Lyon Adeline Melliez
Ce mariage nous a aussi fait verser des larmes de bonheur puisque le petit chaton a été présenté à mes amies qui vivent aux quatre coins de la France. Elles ont attendu longtemps ma maternité, que ce soit à chaque FIV ou lors du parcours d'adoption. Elles m'ont énormément soutenue à chaque étape, quand les jours étaient mauvais ou quand les semaines devenaient longues. La Bai Jia Bei, c'était leur merveilleuse idée. Du coup, tenir mon petit amour à bout de bras et les voir le découvrir et nous découvrir en tant que famille c'était "frissonnant de bonheur"!

vendredi 16 juin 2017

Rendez-vous en terre inconnue dans les démarches administratives post apparentement d'adoption

Lorsque le petit chaton est arrivé, je suis passée du statut de salariée à celui de maman en congé d'adoption puis parental. Du coup on a informé les administrations de notre changement de situation afin de faire valoir nos droits aux indemnités journalières sécurité sociale et aux prestations familiales.

Je comprends bien que l'adoption est une situation assez rare dans les milliers de dossiers d'allocataires mais mon rendez-vous au siège de la CAF valait son pesant de cacahuètes : 

Moi : "Bonjour je viens parce que je suis maman par adoption depuis la semaine dernière"
Elle (la personne du guichet) : "Et vous aviez prévenu la CAF de votre projet d'adoption "
Moi (pas mal suprise) : "Heu non" (oui j'ai beaucoup de vocabulaire parfois)
Elle : "Tout comme on déclare sa déclaration de grossesse il aurait fallu faire cette déclaration en disant que vous alliez devenir parents bientôt. Pour la grossesse c'est au 3 ième mois. Il aurait fallu faire ça il y a quelque mois. C'est pas grave on va rattraper cela"
J'ai adoré (pince sans rire) cette comparaison sur la facilité à connaitre d'après elle une arrivée d'enfant par adoption. Je me suis dit qu'elle n'avait aucune idée de cette attente, de cet appel qui en quelques secondes change la vie. Après, j'entends qu'on ne puisse pas tout savoir des particularités des situations de famille si on n'y est pas confronté.
Moi : "En fait, on ne sait pas toujours quand on devient parent dans le cadre d'une adoption . On attend durant des années, on espère et un jour un appel nous apprend qu'on nous a choisi pour être parents d'un enfant. On a été appelé il y a 20 jours et avant on n'en savait rien".
Elle : le fameux "Ha bon, vous n'en saviez rien !" suivi de la célèbre phrase : "Il vient de quel pays ?". Ça a été "le double effet kiss cool" quand je lui ai  précisé "De France, de notre département. Nous avons adopté un bébé né sous X". Elle ne savait pas que c'était possible mais le côté "bébé" apporte toujours un effet mignonerie qui touche les gens.
S'en suit la remise de certaines pièces dont l'extrait d'acte de naissance du petit chaton avec un "Mais là ce n'est pas noté que c'est votre enfant ?" Y'a aucun parent sur cet extrait d'acte de naissance ?". 
Moi : "Oui, c'est le principe de la naissance sous X, on ne connait pas l'identité des parents biologiques, c'est une naissance sous le secret mais j'ai le contrat de placement de notre département qui nous confie notre bébé en vue de son adoption plénière".
Puis "Il ne porte pas votre nom, comment on va faire pour comprendre ça nous ?". J'ai alors expliqué que durant sa première année un bébé né sous X avait l'identité qui lui avait été donnée à la maternité.

C'était la poursuite de ce rendez vous en terre inconnue sur l'adoption pour elle. Je lui ai expliqué que nous allions faire un requête auprès du procureur de la République après 6 mois d'évaluation des travailleurs sociaux à notre domicile, pour que le bébé qui nous était confié en vue d'adoption devienne légalement notre fils et porte le prénom que nous lui avions choisi ainsi que notre nom de famille.
Elle était intéressée mais très perdue par toutes mes informations. Pour résumer elle m'a dit "Là il va falloir une lettre parce qu'autrement on ne va rien comprendre". C'était le début des lettres explicatives à tous les organismes car pour beaucoup d’administrations, l'adoption est méconnue. 

lundi 5 juin 2017

Parler de l'adoption de notre chaton en dehors du cercle familial et des amis ... recueil de petites perles et de moments de flottement

Nous n'avons pas encore trouvé de consensus avec le Man pour savoir si on parlait ou pas de l'adoption en dehors de notre cercle familial ou d'amis. 
Je l'évoquais naturellement pour ne pas en faire un tabou puis je me suis un peu rétractée. En me projetant sur les années à venir, je me suis demandée si plus tard notre petit chaton voudrait que son histoire soit connue "de tous", s'il n'allait pas nous reprocher qu'il s'agissait de son intimité. Du côté du Man, la rencontre de notre bébé et la suite est tellement belle (ce que je confirme) que nier cela est pour lui contre nature.

Alors voilà les situations un peu déroutantes ou rigolotes que nous avons connues. Je n'ai pas toujours su contourner, omettre ou ne pas réagir face aux question simples de gens. 

Sur les généralités de l'adoption : 
Nos voisins ont été surpris de voir un bébé chez nous. Sur le coup, la voisine a culpabilisé de ne pas avoir remarqué que j'étais enceinte. Parler de l'adoption a permis de la rassurer sur sa vision mais ses enfants qui n'étaient pas là (8 et 6 ans) lui ont posé ensuite des questions. Elle m'a dit "face à leur spontanéité, je n'ai sûrement pas trouvé les bons mots". Quelques semaines plus tard, je présente notre bébé aux enfants : 
"Ha oui, papa et maman ils nous ont expliqué. C'était un petit bébé, il était malheureux, sa maman elle l'a laissé. Il était tout seul, il était dans la rue. Sa maman mais pourquoi elle l'a laissé? C''est qu'elle avait pas d'argent? C'est qu'il n'était pas gentil?" 
Autant l'adoption de notre côté est facile à aborder , autant l'abandon c'est plus compliqué avec des petits . J'ai donc dit que parfois les dames faisaient naître des bébés et pour plusieurs raisons elles ne pouvaient pas s'en occuper. J'ai ajouté qu'à le voir aujourd'hui, le petit chaton, il n'était pas malheureux, que nous étions son papa et sa maman pour toute sa vie, que c'était bien pour lui et pour nous. J'ai enchaîné sur le fait que certains enfants n'avaient pas de contact parfois avec leurs parents puis je me suis dit : Attention, terrain compliqué. Je ne connaissais pas leur sensibilité, je n'allais pas leur parler du dessin animé "Ma vie de courgette" non plus donc je me suis arrêtée. 
Un autre petit voisin de 12 ans, présent, a répliqué : "Alors, vous l'avez adopté". Il venait de me faciliter les choses car je commençais à m'embourber face à la multitude de questions . Puis celui de 8 ans ,toujours sans filtre, m'a demandé "Et vous l'avez acheté? Et vous l'avez choisi?". J'ai expliqué les modalités de notre rencontre  commune. En le questionnant un peu il m'a parlé d'une camarade de classe qui avait vécu au Maroc et lui avait parlé d'enfants mendiants dans la rue. Voilà d'où venaient ses représentations enfantines. 

Sur les différences physiques, au bout d'un moment, les lois de la génétiques ne sont pas évidentes à soutenir... Bébé a les yeux ardoise, un teint caramel et mon mari a plutôt un physique de suédois. Je pourrais inventer des grands parents latins mais conter cette histoire ne me convient pas. Je trouve la vérité bien plus simple surtout quand les gens sont de "passage".
- Une connaissance me voyant avec le petit chaton : "Ha bé je suppose que le papa n'est pas blond aux yeux bleus" Après quelques secondes de réflexion de mon côté "Hé bien si". "Ha bon?" et puis là je lui ai parlé de la chance de l'adoption.
- Une serveuse que connait mon mari : "Oh bé dis, il n'a pas pris tes yeux!". Lui : " C'est logique ce bébé nous l'avons adopté ". Elle : "C'est pas vrai ! " . Nous : "Si, on est devenu parents en 2016 .... "
- A un mariage :  "Oh il a des grands pieds, il a quel âge ? [...] Son papa doit avoir de grands pieds ". Moment de flottement pour moi ne sachant pas quoi dire à part "Je ne sais pas trop en fait" . Face aux regards étonnés de mes interlocuteurs qui ont dû se dire que j'avais fricoté avec un inconnu ... j'ai précisé que nous étions devenus parents par adoption. J'ai eu l'impression qu'ils étaient soulagés que leur question anodine à la base n'ait pas soulevé un problème intime (en relisant cette phrase, je que réalise encore une fois que l'infertilité n'est plus un problème pour moi).

Sur le plan médical, la grossesse est un sacré chamboulement hormonal et physique du coup elle devient une explication logique à différents maux quand on me voit avec mon petit garçon : 
 - Chez une esthéticienne sur mon lieu de vacances : " Je vois que vous avez quelques imperfections sur la peau , c'est normal après une grossesse " . Pour ne pas avoir droit à des soins inappropriés style "jeune maman" (même si je le suis ) j'ai précisé : "Je n'ai pas accouché" et vite elle a dit "Ha je pensais que c'était votre enfant". "Oui mais il est arrivé par adoption" .
- Chez un nouveau médecin généraliste : "Des douleurs de dos après une grossesse ça s'explique, les organes ont été déplacés, les muscles se dont distendus. Il faut faire du gainage".

Alors le dire ou ne pas le dire , dans le quotidien, c'est une question qui finalement se pose tout le temps. Les retours même de parfaits inconnus sont très souvent positifs. Après avoir demandé "Il vient de quel pays?" (dans 80 pourcents de cas c'est la question qui suit ), nous cassons la représentation sur la facilité de l'adoption internationale puis nous parlons du parcours de notre bébé de la pouponnière jusqu'à nous. Les gens sont très étonnés de la possibilité qui existe dans certains départements d'adopter un bébé pupille de l'état. Viennent alors les question sur l'accouchement sous le secret dont certains découvrent la réalité et celles ensuite sur l'accès à ses origines. Nous diffusons des généralités sur l'adoption sans parler bien sûr des bribes du dossier personnel de notre enfant .
Mis à part l'esthéticienne qui était jeune et à qui j'ai un peu "expliqué la vie" les attitudes sont bienveillantes et parfois mènent à la confidence sur des histoires de vie. 

Dans la famille "La Perle" revient tout de même à mon beau frère. Je vais chez le kiné pour du gainage donc et là il me dit "Ha oui , tu fais ta ré éducation du périnée". Eclats de rire de ma part et il ne comprend pas de suite. Je lui précise donc que je n'ai pas besoin de ça. Il ne pige toujours pas alors je décide de le réveiller par cette phrase choc (lol) : "Je n'ai pas accouché ! " . Et là : "Oh je suis désolé mais pour moi le petit chaton c'est mon neveu et j'ai même pas réfléchi au fait que tu n'avais pas été enceinte. C'est naturellement mon neveu et j'ai oublié qu'il était adopté". On peut le dire ce petit garçon qui a fait de nous des parents, il a une place entière et pleine auprès de nos proches. Mon beau frère se confondait en excuses et moi j'étais émue de cette évidence, de cette absence de différence pour lui sur la façon dont nous sommes devenus parents. Mon beau frère a gommé les liens du sang pour les liens du cœur si forts et puissants. J'en suis ravie.

jeudi 27 avril 2017

Du liberty pour ma mariée bohème

Mon amie Violette m'a confié la réalisation de son collier de mariée. Nous sommes sorties des conventions et des perles de nacre ou en swaroski pour aller vers un modèle avec une cage ronde. Alors pour la symbolique on l'a ouverte cette cage et puis on y a déposé un oiseau (était ce une colombe?)



Elle avait envie de liberty, pièce maîtresse de sa décoration de mariage et c'est sur son cou que s'est déposé un doux biais. J'ai ensuite utilisé une chaîne en laiton et un petite poignée d'apprêts émaillés pour rappeler les motif de son tissus. Pour donner un côté bohème aucune pièce n'est identique et les étoiles colorées s'en donnent à cœur joie.


Pour sa poupette de 3/4 ans le modèle a été un peu réduit mais dans le même esprit (on retrouve le collier de mariée et à sa droite celui de la poupette) 


dimanche 16 avril 2017

Son début de vie, de sa naissance à notre semaine d'adaptation ensemble.

Difficile de trouver le temps d'écrire mais le projet du blog collectif, "Parlons Adoption" m'a motivée pour vous conter les débuts de notre petit bout, de sa naissance à notre première semaine ensemble.

Notre petit garçon est né sous le secret dans notre département, c'est une bébé pupille de l'Etat jusqu'à son adoption plénière qui devrait intervenir environ un an après son arrivée.
Sur ses premiers jours, notre bébé a été pris en charge par la maternité dans un service spécifique Comme c'est souvent le cas, il est allé en néonatologie afin qu'une équipe soit dédiée à sa situation de naissance particulière. Le personnel ou la maternité (on ne sait pas précisément ), lui a offert son premier doudou et des bras pour le rassurer.

La puéricultrice référente de la pouponnière du département (service de l'ASE, Aide Sociale à l'Enfance, ce sigle est connu des futurs parents adoptifs ! ) est ensuite venue le chercher dans sa seconde semaine de vie. Il a intégré une petite unité de vie collective avec d'autres enfants de 0 à 2 ans placés en vue d'adoption ou dans le cadre de mesures de protection par le juge. La cohabitation a pu être bruyante,  ce qui aujourd'hui lui permet de dormir au milieu des sons de la vie quotidienne. Quant au voisinage avec ses jeunes camarades de chambrée aux lits les uns contre les autres, il lui a assurément apporté un côté sociable, car il sourit beaucoup et à la rencontre d'autres enfants, il tend spontanément la main.
D'un point de vue médical, la pédiatre de la pouponnière s'est occupée de petits problèmes assez courants, la digestion, les régurgitations... Il a eu des séances d'ostéopathie pour le relaxer, apaiser des tensions qui se focalisaient au niveau de son ventre et de sa tête. Le phénomène de la tête un peu déformée est fréquent chez les bébés alors toute l'équipe l'a stimulé pour qu'il se développe au mieux dans son corps et dans son éveil.

Notre bébé a été préparé à son adoption. Vers ses deux mois, une fois le délai de rétractation de la mère biologique écoulé,  la psychologue lui a expliqué qu'il allait avoir un papa et une maman. On nous a informé que vers cet âge, les enfants nés sous le secret se demandaient ce qu'il se passait et qu'il pouvait y avoir des moments de "déprime". Notre petit garçon a un peu traversé cela. Les professionnelles de la pouponnière lui ont apporté de l'affection, des câlins, de l'attention, pour qu'il soit en mesure d'avoir confiance en son avenir et qu'il s'éveille en fonction de son âge.
Après la décision du Conseil de Famille qui a fait de nous ses parents, la date de la rencontre a été décidée. Notre bébé a été installé dans une chambre pour lui tout seul, quelques nuits avant de nous rencontrer. Tout est parlé, même aux touts petits, alors la veille du Grand Jour, les auxiliaires de puériculture de son unité lui ont dit que demain, son papa et son maman seraient là. Il est noté dans son cahier de liaison que ces paroles l'ont  détendu et qu'il a bien dormi.


Le jour de la rencontre, quand on a passé la porte de sa chambre, il dormait. Je l'ai trouvé petit. Il avait l'air paisible. Sa référente a essayé de le réveiller : "Petit bébé, papa et maman sont là". Je crois avoir eu son premier regard, interrogatif et ensuite il s'est étiré et a souri. J'étais émue et un peu béate. Nous avons ensuite profité d'une heure de sourires de sa part, C'était magique. Je m'attendais à quelque chose de pas évident pour lui , c'était donc le contraire, le rêve! Le Man' est ressorti de la pouponnière littéralement "groggy de bonheur", ayant du mal à marcher droit, titubant un peu. Il a eu un coup de foudre pour notre petit garçon. Moi ce jour là, j'ai profité sans toutefois arriver à réaliser que c'était notre bébé.

La rencontre était médiatisée. Notre bébé était en présence de sa puericulture réferente. C'est elle qui a fait les présentations. Notre petit avait besoin de la savoir proche de lui, Sur les premiers jours, au son de sa voix, il s'apaisait. Lors de ce "1er jour du reste de notre vie", nous étions aussi en présence de la psychologue de la pouponnière et de notre travailleur social .Elles se sont faites très discrètes si bien que ce moment paraît dans notre souvenir intime, alors que nous étions très entourés.

L'adaptation à la pouponnière a duré une semaine pour apprendre à connaitre les habitudes de notre petit, le prendre en charge dans les soins, faire le relais entre sa référente et nous. Les premiers changements de couches nous ont occasionné "des fou rires de baleines". Le premier tee shirt à passer par la tête a été une grande source de stress (on a ensuite vénéré les tee shirt à ouverture par pression dans le dos et les bodys ouverts sur le devant ) Bébé a bu la tasse au premier bain mais à chaque fois il est resté mignon et patient envers ses parents débutants.  
Cette première semaine ensemble a été celle de la découverte de notre petit garçon et de la transition entre deux univers, celui de la pouponnière et chez nous. Nous avons été conseillés, épaulés par sa référente qui au fil des jours s'est éclipsée pour nous laisser notre place de parents.

Le troisième jour, j'ai assisté à la naissance d'un papa. Lors du premier biberon que le Man' a donné, notre petit garçon avec ses grands yeux, a eu un regard si intense et pur, plein d'innocence et sûrement d'attentes, que le Man' en a pleuré. C'était émouvant d'assister a la création du lien entre eux deux. Cette journée a d'ailleurs continué dans la complicité puisqu'un bisous sur la tête quelques heures après, a fait s'illuminer d'un sourire le visage de notre bébé.

Le week-end arrivant, notre petit chaton (ce sera son surnom) a découvert sa maison. Le soir on l'a ramené à la pouponnière pour qu'il y passe sa nuit. Je l'ai laissé dans l'idée de le retrouver le lendemain et pour toute la vie tandis que le Man' avait un peu le cafard. Le lendemain, nous étions quand même très impatients et prêts aux aurores pour le ramener chez nous/chez lui. Il a retrouvé dans sa nouvelle chambre des éléments familiers, ses doudous offerts par la maternité et la pouponnière , la petite musique qui l'endormait et ses habits en taille 3 mois. Son nouveau lit lui a de suite plu puisqu'il y a dormi paisiblement pour sa première nuit  jusqu'à 8 heures du matin. Quand on a un bébé, cet horaire peut rendre jaloux d'autres parents. N'écoutant que notre plaisir et nos envies, au réveil, on s'est délecté d'un petit cododo de quelques dizaines de minutes ,avant de retourner une dernière fois à la pouponnière pour les " au revoir" . Cela n'a pas tardé, sa référente a dit "qu'il était passé à une autre vie avec son papa et sa maman". Elle lui a écrit un mot dans le cahier de liaison que nous utilisions pour transmettre des informations. Elle lui a dit "au revoir " en lui souhaitant un bel avenir auprès de nous et nous a remis un album photos. Celui-ci peut ensuite être utilisé comme support pour raconter son histoire à notre enfant. Emouvant de lire les petites annotations et commentaires. Ils montrent toute la chaleur humaine qui lui a été apportée.

Aujourd'hui quand je le vois aussi épanoui, heureux, je me dis que cet état de sérénité a commencé par cette équipe qui s'est très bien occupée de lui.

mardi 14 mars 2017

Endométriose en 2017, l'origine de la maladie encore méconnue

Chaque année, au mois de mars, je rédige mon petit article pour parler de ma maladie, l'endométriose. Cette maladie a en effet sa semaine dédiée et sa marche, l'endomarch à Paris pour qu'on parle d'elle. Les associations de patientes se mobilisent pour en appeler aux pouvoirs public et la faire sortir de l'ombre. L'endométriose n'est pas une maladie rare, elle touche 1 femme sur 10.

Pour rappel , le problème dans l'endométriose, c'est que les cellules de l'endomètre se déplacent hors de leur espace dédié. La migration des cellules d'endométriose fait saigner différentes parties du corps, créé des adhérences entre les organes, des kystes ou des nodules.  L'endométriose s'étend le plus souvent dans la partie pelvienne et colorectale. Les organes attaqués souffrent et nous avec. La partie du corps touchée devient peu mobile. Si la maladie est à proximité d'un nerf , elle est par exemple source de fortes douleurs. Lors des des cycles menstruels, l'endométriose provoque des crampes, des contractions et peut empêcher le déroulé d'une vie normale. Au regard de leur intensité, les douleurs peuvent mener jusqu'à l'évanouissement, à des consultations en centre anti-douleurs. La chirurgie fait souvent partie du parcours des femmes touchées par l'endométriose mais elle n'est pas toujours indiquée car il faut enlever toutes les cellules malades. L'une des façons de ne plus souffrir peut être de prendre un moyen de contraception arrêtant les cyles seulement, quand on est une jeune femme, cela est incompatible avec les projets d'enfants . L'endométriose s'attaque aux organes de la reproduction féminine. Les grossesses naturelles existent mais l 'une des conséquences de cette maladie est l'infertilité. C'est sur ce point que l'endométriose a gagné sur moi, malgré le recours à la PMA, les FIV ICSI et les FIV avec don d'ovocytes.

Aujourd'hui, je me dis que c'est un peu grâce à elle que je suis maman depuis quelques mois d'un adorable petit garçon arrivé par adoption. Nos deux histoires de vie issues d'un renoncement, nous d'un enfant biologique et lui d'une dame qui a choisi de le faire naître sous le secret, se sont rencontrées pour notre plus grand bonheur à tous les trois. Nous sommes à jamais liés.

Si l'endométriose a toujours des origines méconnues, ayant vécu dans un département utilisant en masse les pesticides, je me pose des questions de santé publique sur son arrivée en moi. Personne dans ma famille n'a eu ce souci. Je suis le gentil (pas le vilain ) petit canard chez qui elle s'est logée.
Toujours est-il que ne faisant pas (ou plus) confiance aux industriels et /ou lobbys , en 2016, j'étais passée aux serviettes hygiéniques bio et lavables , la présence de dioxine ayant été révélée dans certaines marques de jetables.

Depuis que je suis maman, je fais la chasse aux perturbateurs endocriniens et aux substances cancérigènes dans les produits d'hygiène (lessive, lingettes, shampoing, déodorant, crème solaire ... la liste est longue ). Bébé porte des couches bios. Je ne me sentais pas capable de me lancer dans les couches lavables et alors la lessive, c'est une horreur en en terme de composition chimique ! J'ai été effarée par l'article de "60 millions de consommateurs" sur le contenu des couches bébé et sur l'enquête de "UFC que choisir" sur les produits cosmétiques.
Pour tenter de permettre à notre bébé et à toute la famille de ne pas ingérer des substances nocives, j'ai radié de ma liste de courses les contenants suivants : phenoxethanol, paraben, methylisothiazolinome, cyclotetrasiloxane, ethylhexyl methoxycinnamate. Ce sont des perturbateurs endocriniens énormément présents. Au supermarché ça fait lire les étiquettes et prend un peu plus de temps mais c'est pour notre bien à tous.

Bien entendu, notre petit chaton n'est pas candidat à l'endométriose mais je me dis qu'il faut rester vigilant sur ces questions et changer nos habitudes de consommation, ne serait ce qu'au titre du principe de précaution. Comme nous l'avait dit un grand professeur parisien, avec cette maladie il y a des attitudes à adopter. J'ai rajouté celle-ci à la liste qu'il nous avait donnée : tenter de manger bio, limiter les aliments qui se transforment en œstrogène comme le soja , limiter la caféine et la théine.